(VIDEO) Comment des jeunes kényans aident les étudiants américains à tricher lors des examens


Une télévision américaine a mené des enquêtes et a découvert que des jeunes Kényans gagnent d’immenses fortunes en dollars en aidant les étudiants américains à tricher lors des examens.

La CBS Television a publié une enquête exposant l’industrie de la rédaction académique au Kenya, qui rapporte des milliards de dollars et qui profite aux étudiants américains. Ces derniers paient de jeunes diplômés kényans pour rédiger leurs examens et leurs travaux de recherche.

Le reportage a été réalisé à la suite de nombreuses plaintes des autorités et des universitaires américains, qui estimaient que cette pratique, qui équivaut à de la tricherie académique, représentait un risque important pour la société américaine, car de plus en plus de diplômés étaient considérés comme des professionnels alors qu’ils n’avaient pas les compétences et les connaissances requises.

Selon le reportage réalisé par Debra Patta, journaliste chez CBS, les jeunes kényans gagnent des milliards de dollars grâce à cette pratique surnommée « tricherie contractuelle. »

Ces kényans reçoivent normalement les informations d’accès aux portails des étudiants américains ainsi qu’à leur bibliothèque. Cela leur permet d’étudier pour les examens et éventuellement passer les examens en leur nom.

Certains Kényans moins expérimentés paient leurs collègues expérimentés pour qu’ils ouvrent des comptes sur différents sites Web où ils engagent des personnes pour rédiger leurs rapports de recherche à moindre coût.

Les étudiants américains paient environ 2 000 à 5 000 shillings par page, mais les titulaires de comptes réduisent leur rémunération de 75 %.

L’un de ces rédacteurs kényans a avoué à la CBS qu’il passe des examens et rédige des travaux de recherches pour un étudiant américain depuis plusieurs années. Il a aidé ce dernier à décrocher sa Licence et son Master.

« Il m’a également promis que j’allais faire son doctorat », a raconté le jeune kényan.

Les personnes interrogées dans le cadre de l’enquête ont cité les difficultés financières comme étant l’élément déclencheur qui les a poussés à rejoindre cette activité lucrative.

« Je cherche du travail depuis que j’ai fini l’école et j’ai un diplôme mais pas de vrai travail. Vous ne pouvez pas voler et vous devez donc trouver quelque chose à faire. Ce n’est pas facile de dire que votre travail consiste à aider les autres à tricher », a révélé un autre jeune kényan.