Rebondissement ! Meurtre des experts de l’ONU : Les révélations inédites d'une journaliste de la RFI !
L’affaire du massacre
des experts des Nations Unies survenu en mars 2017, est encore loin d’avoir
livré tous ses secrets.
En effet, ce jeudi 15 avril 2021, la journaliste Sonia Rolley de RFI vient de
faire des révélations fracassantes à propos de cette sombre affaire.
Convoquée en qualité de renseignante devant la Cour
militaire de l'ex-Kasaï Occidental dans le procès du meurtre des experts de
l'ONU, la journaliste Sonia Rolley révèle avoir reçu le numéro du prévenu Jean
Bosco Mukanda par le biais du défunt général Delphin Kahimbi.
« J'ai parlé pour la première fois avec Jean Bosco Mukanda
vers décembre 2017 », indique-t-elle.
A la question du juge président de savoir "comment
avez-vous reçu le numéro de Mukanda ?", Sonia Rolley a répondu que « c'est
le général Kahimbi qui me l'a donné. Il m'a dit qu'il travaillait avec lui ».
Cette révélation a semé l'émoi dans la salle.
Au départ considéré comme témoin vedette de ce meurtre, Jean
Bosco Mukanda a été arrêté car suspecté d'être un des principaux meurtriers.
Sonia Rolley a aussi confirmé que Betu Tshintela avait une
carte de l'ANR.
À une question du ministère public sur ses contacts avec les
deux experts tués, la renseignante a reconnu avoir reçu des deux experts des
conseils pour rencontrer certaines personnes qui pouvaient l'aider dans son
travail : "Michael Sharp m'avait conseillé de rencontrer le député
provincial Daniel Mbayi et le colonel Jean de Dieu Mambweni qui passaient pour
des bons contacts", a-t-elle déclaré.
Parlant de l'interprète Betu Tshintele, Sonia Rolley affirme
que ce dernier était un agent de l'ANR. "Betu Tshintela avait une carte de
l'ANR. Si vous ne l'avez pas, je peux vous en donner une photocopie de la copie
que j'ai". Cette affirmation a embarrassé la cour militaire : " Betu
Tshintele était-il collaborateur ou agent de l'ANR ?", a rebondi le juge
président s'adressant directement à Sonia Rolley.
"Il avait une carte de l'ANR. C'est tout ce que j'ai
vu", a renchéri la journaliste.
Pour rappel, il y’a
trois ans, débutait l’un des procès les plus chaotiques de la République
démocratique du Congo.
Le procès des assassins présumés des experts onusiens Michael Sharp et Zaida
Catalan. Le 5 juin 2017, trois mois après leur assassinat, une procédure a été
lancé devant le tribunal de garnison de Kananga avec 14 prévenus, puis devant
la cour militaire de l’ex-Kasaï occidental avec 40 personnes poursuivies.
Un procès très critiqué dès le départ et qui, trois ans après et malgré la
désignation d’une équipe d’experts et d’un procureur par l’ONU, menace toujours
de s’enliser.