CHAN : Pourquoi Paul Biya veut forcer le destin et mise sur tout sur l’organisation du Championnat !
Entre les retards notés dans l’avancement des travaux, la
pandémie du Coronavirus, la crise à la CAF et plus récemment le limogeage d’Ahmad
Ahmad, tout parait contre la tenue de la grande messe sportive appelée à se
tenir au Cameroun.
Toutefois, malgré toutes ces entraves, Paul Biya et son gouvernement n'en démordent pas : le CHAN aura bel et bien lieu au Cameroun, à la date convenue.
Dans un récent article dédié à ce sujet, Jeune Afrique relève les gros enjeux
que comportent l’organisation de cette compétition, et les raisons pour les
lesquelles le Chef d’Etat camerounais est déterminé à atteindre son but.
Après avoir échoué à
organiser la CAN en 2019, le président camerounais est focalisé sur
l’organisation du CHAN. Il a dépêché son Premier ministre sur le terrain afin
de l’informer de l’avancée des travaux, à nouveau en retard…
Déjà reporté pour cause de covid-19, le Championnat d’Afrique des nations
(CHAN), organisé du 16 janvier au 7 février 2021, permettra au Cameroun,
actuellement sous pression de la Confédération africaine de football (CAF), de
rôder ses infrastructures avant l’organisation de la Coupe d’Afrique des
nations (CAN) en 2022. Cette compétition, déjà reportée à deux reprises, est
l’une des priorités de Paul Biya, qui en avait fait un argument de campagne
lors de sa réélection en octobre 2018.
Selon nos informations, le chef de l’État a reçu le 8 décembre au Palais
présidentiel son Premier ministre Joseph Dion Ngute afin de l’enjoindre de
présider la cérémonie d’ouverture du CHAN, le 16 janvier, et de lui transmettre
un compte-rendu de l’avancée des préparatifs sur le terrain.
Plusieurs retards
Durant une semaine, le chef du gouvernement a effectué un tour des villes qui
abritent les stades et hôtels de la future compétition. Cette visite de
contrôle des infrastructures a débuté le 10 décembre à Yaoundé. Joseph Dion
Ngute a procédé à une inspection du stade de Mfandena, où se jouera le match
d’ouverture, mais aussi de celui d’Olembe, dont les travaux de construction ne
sont pas terminés. Le 15, Dion Ngute s’est assuré que les finitions sur les
sites de Japoma et Bepanda, à Douala, avaient bien été effectuées, avant de
clôturer sa mission le 16 par l’inspection des sites des villes de Limbe et Buea
dans la région du Sud-Ouest.
« Les exigences majeures de la CAF ont été satisfaites », a assuré le Premier
ministre à l’issue de l’étape de Douala. Or, toujours selon nos informations,
le chantier de la pénétrante Est de la ville est toujours en cours de
réalisation, tout comme ceux des stades d’entraînement du quartier général de
l’armée à Yaoundé et de Mbappe Leppe à Douala, dont les pelouses ont subi des
dégradations suite à l’installation d’hôpitaux de campagne anti-covid-19.
À l’issue de cette mission, Joseph Dion Ngute a indiqué qu’il proposerait à
Paul Biya d’autoriser la présence de spectateurs durant les matchs, avec un «
pourcentage de 30 à 50% d’occupation » des stades, en raison de la pandémie de
covid-19.
Avec Jeune Afrique