Accueil triomphal de Messanga Nyamding : Excédée, le recteur de l’université de Ngaoundéré avertit (déjà) le Biyaiste !
Le Professeur
Messanga Nyamding a posé ses bagages hier à l’université de Ngaoundéré, suite à
son affectation très controversée.
A son arrivée, une foule monstre d’étudiants et d’enseignant lui a réservé un
chaleureux accueil.
Toutefois, les responsables de l’université sont vite intervenus et ont
dispersé la foule.
Face aux vives revendications et mouvements de colère qui s’en sont suivis, le
recteur a tenu à apporter quelques éclaircis.
Dans une interview accordée au journal L’Œil du Sahel
édition du 16 avril 2021, Le recteur de l’université de Ngaoundéré, dans la
région de l’Adamaoua dit pourquoi elle s’est opposée à la cérémonie d’accueil
réservée à l’universitaire Messanga Nyamding au campus de Dang, le 15 avril
2021.
«J’ai vu le Pr Messanga en toge ainsi que le Pr Nkou
Mvondo avec des étudiants. Ce qui est vraiment pénible et qui m’a découragée,
que j’ai d’ailleurs trouvé anormal, c’est qu’en cette période de pandémie, avec
les efforts que nous faisons pour la riposte, qu’on amasse tant d’étudiants,
des tam-tams et fanfares, des conducteurs de mototaxis, des griots pour faire
je ne sais quelle cérémonie», dénonce-t-elle.
La foule dispersée
Selon la patronne de cette institution universitaire, la
prise de fonction du Pr Messanga «n’était pas une entrée triomphale à
l’université de Ngaoundéré» : «On n’attendait pas cela.
Heureusement, quand je suis arrivée, j’ai dispersé la foule en demandant aux
étudiants de rentrer en classe et aux conducteurs de mototaxis de ne pas entrer
dans le campus. Et les professeurs Messanga et Nkou Mvondo se sont dirigés vers
la faculté des sciences juridiques et politiques pour sa prise de service»,
raconte le Pr Chinje Melo, qui souligne avoir demandé à «être clarifiée
sur ce qui s’est passé».
Le recteur de l’université de Ngaoundéré assure également
avoir présenté la situation au ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement
Supérieur, «qui m’a donné certaines orientations. Mais je pense qu’il faille
même informer les deux gouverneurs du Nord et de l’Adamaoua, car si ça commence
de cette manière, il vaut mieux que tout le monde soit un peu plus vigilant»,
dit-elle.