Urgent : Quand Nana Akufo-Addo interdit le sol ghanéen à Guillaume Soro.

En décembre dernier, après plus de six mois passés hors de la Côte d’Ivoire, Guillaume Soro avait programmé son retour au pays à la date du 23 décembre 2019. Mais coup de théâtre!  alors qu'il était entendu par ces militants, on apprend que l’avion qui le transporte, n’atterrira plus à l’aéroport Félix Houphouet-Boigny d’Abidjan. Le jet privé du leader des Soroistes, a été détourné vers Accra, au Ghana voisin. 


Presqu’une année après ce retour manqué à Abidjan, le ‘’fils rebelle’’ du président Alassane Ouattara est revenu sur cette affaire lors d’une interview exclusive accordée, dimanche 27 septembre 2020 à la radio sénégalaise Sud FM.

" Le 23 décembre 2019, j’ai pris mon avion pour aller à Abidjan. L’aéroport d’Abidjan a été assiégé par l’armée envoyée par Alassane Ouattara. J’étais dans l’avion quand la tour de contrôle de Niamey a appelé le pilote de mon avion pour dire qu’il ne pouvait pas atterrir à Abidjan pour des raisons de sécurité. J’ai dû faire un atterrissage d’urgence à Accra. Et quand j’étais dans l’avion à Accra, j’ai demandé aux autorités ghanéennes pour sortir de l’aéroport. Le président Nanan Akuffo Ado m’a interdit de poser les pieds sur le sol du Ghana. J’en ai été choqué. Pour l’Africain que je suis, membre citoyen de la CEDEAO, qu’on m’interdise la terre d’un pays de la CEDEAO. Alorsque je n’étais l’objet d’aucune poursuite, le Ghana m’a refusé sa terre ", a dénoncé Guillaume Soro.

C’est pourquoi, Guillaume Soro dit ne rien attendre de la CEDEAO qui se comporte beaucoup plus comme un syndicat des chefs d’Etats, qu’une organisation de défense des droits des peuples. "Détrompez-vous chers Africains. C’est à nous de prendre nos responsabilités; de bâtir nous pays; de penser au bonheur de nos pays (...) Moi, je n'attends rien de la CEDEAO", prévient-il.

Avant d'ajouter : "La Côte d’Ivoire est précurseur dans bien des domaines. Nous venons d’être précurseurs dans le domaine électoral. On ne parlera pas encore cette année de crise post-électorale mais de crise préélectorale. A l’annonce de la candidature de monsieur Ouattara, il y a déjà 30 morts; près de 200 arrestations. Donc nous sommes déjà dans la crise préélectorale. Et c’est déjà très très inquiétant ", a-t-il soutenu.

Toutefois, Guillaume Soro a demandé aux ivoiriens de prendre leur destin en main.

"Je compte sur le peuple, la détermination du peuple de Côte d'Ivoire. Ce peuple qui n'a pas hésité, à l'époque du parti unique, à dire non au président Félix Houphouët-Boigny, l'obligeant à décréter le multipartisme. Ce peuple qui n'a pas hésité à chasser un militaire. Alassane Ouattara est un être humain, à preuve du contraire. Je compte sur la détermination du peuple, parce que je serai moi-même avec le peuple", a soutenu l'ex-PAN.