Coronavirus : Décès du grand champion de Karaté Alain Siekapen, le Cameroun pleure la perte d’un (autre) valeureux fils du terroir !

La pandémie du Coronavirus continue à faire des victimes au Cameroun, et pas des moindres.
En même temps que la légende de l’Afro-Jazz, l’ancien champion international de Karaté a succombé est décédé des suites du virus Covid-19.
A l’annonce de son trépas, à l’age de 35 ans, son entourage est encore sous le choc et a tenu à rendre de vibrants hommages à l’homme qu’ils aimaient appeler ‘’ le Grand Costaud’’.

Admis à l’hôpital le 14 mars 2020, après avoir eu une toux anormale la semaine précédente, Alain Siekappen a été immédiatement diagnostiqué positif au Covid-19. Il est décédé à peine quelques jours après son admission.

Il était responsable sécurité au Centre Commercial O’Parinor, situé à Aulnay-sous-Bois (France). 
  Il travaillait a priori pour Samsic Sécurité. Il était titulaire du cycle technique du CNPP (CT CERIC) et du SSIAP 3.

 ''  Alain est le premier mort de cette épidémie en France dans notre secteur d’activité '', a souligné à l’annonce de son décès la fédération commerces et services de la CGT.

Dans les rangs des commerçants, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe, tant le responsable de la sécurité était apprécié et respecté.
‘’ C’est un crève-cœur pour tous ceux qui l’ont connu, Alain était devenu une vraie figure d’Aulnay-sous-Bois ‘’, résume Billel Hidri.
Poursuivant, il narre qu’il l’a connu ‘’ au tout début des années 2000, quand j’ai fait un stage dans une enseigne de prêt-à-porter, puis quand j’ai travaillé à la téléphonie de Carrefour et enfin, lorsque j’ai été gérant d’O’Tacos durant trois ans. ''

Dès samedi soir, la nouvelle s’est répandue sur les réseaux sociaux, en particulier les pages Facebook fréquentées par les habitants du secteur d’O’Parinor.
Et les hommages se sont multipliés en souvenir de « ce grand costaud », cet homme « charismatique », certains postant de photos de fleurs en sa mémoire.

 Alain Siekappen était un habitué du fast-food de Billel Hidri : ‘’Un tacos cordon-bleu, nuggets, et sauce samouraï : voilà ce qu’il prenait à chaque fois pour son déjeuner chez nous ! Je n’oublierai jamais ça ‘’ se souvient le jeune restaurateur.

'' Je le voyais comme un grand frère, '' enchaîne ce dernier. C’est l’image qu’il laissera, ici : l’ange gardien d’O’Parinor. »
 Un grand frère qui n’hésitait pas à lui remonter les bretelles.
'' Il était cash ! À mes débuts, il ne m’a pas lâché : quand j’avais du retard sur mes livraisons qui devaient intervenir avant 10 heures, il me le disait sans détour : T’as merdé ! ''

 ‘’ Il savait parler aussi aux gens, aux jeunes, à ceux qui envisageaient de mettre le bazar. Calmement, fermement. Je connais beaucoup de centres commerciaux en région parisienne, et pour moi, O’Parinor était l’un des plus sûrs, l’un des mieux tenus, grâce à lui. Il n’y a jamais eu de flambée de violences ici’’ conclut Billel Hidri, plein de nostalgie.